Panorama de l’industrie de la Défense Canadienne

L’industrie de la Défense du Canada offre des opportunités d’affaires pour les entreprises européennes.

Le panorama de l’industrie de défense mondiale est sensiblement dominé par les firmes américaines (30% de part de marché sur un total de 450 milliards de dollars). Peu importe le classement de référence[1], année après année, les entreprises américaines Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, General Dynamics, Raytheon, L-3 Communications et United Technologies font parties des 10 fournisseurs de matériel de guerre. Ce constat pourrait changer en raison de l’incertitude entourant les budgets militaires (de la persistance de conflits coûteux, des évolutions géopolitiques, de la crise des finances publiques…) affectant les stratégies corporatives des firmes nationales encore très dépendantes des projets du Pentagone.

L’émergence de nouvelles puissances capables de dicter les conditions d’accès à leurs marchés, conjuguée à la concurrence accrue que se livrent les fournisseurs pour les obtenir, tend à laisser penser que les conditions sont réunies pour un affaiblissement du leadership industriel militaire américain confronté dès lors à une redéfinition des modalités de l’exercice de son influence. La Russie et les firmes européennes (avec plus de 25% respectivement de part de marché[2]) accaparent des parts de plus en plus significatives du marché mondial de l’armement, notamment dans les régions en croissance.

Cependant, il ne faut pas sous-estimer la capacité de l’industrie de défense américaine à rebondir avantageusement face aux mutations de son environnement ainsi que celle d’une administration qui s’est engagée dans un processus de réforme des règles à l’exportation. Le gouvernement américain tente de rétablir son image, et son influence à l’international dans certaines zones du globe où elle s’est considérablement détériorée sous la présidence de George W. Bush. Il cherche aussi à faciliter l’accès des firmes militaires du pays à ces mêmes régions. Cette convergence d’intérêt n’est peut-être pas le fruit du hasard. Il n’en demeure pas moins que la combinaison de la puissance politique, économique et industrielle militaire du pays est susceptible de rester une force avec laquelle le monde devra encore composer.

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Dans ce contexte, les entreprises canadiennes du secteur de l’aérospatiale et de la défense se sont bien développées pour conquérir les marchés nationaux et internationaux en donnant la priorité à l’innovation et la recherche, en instaurant des conditions attractives pour les investissements et en se dotant d’infrastructures de pointe.

« The Defense Industry Canada » (SDI) représente une attractivité du marché et des opportunités émergentes. Le budget de la défense canadienne, qui se situait à 19,94 milliards US $ en 2012, devrait enregistrer une croissance de 3,65% au cours de la période de prévision, pour atteindre US $ 23,38 milliards en 2017[3]. Le Canada compte plus de 650 entreprises qui fournissent des biens et des services en matière de défense. Au-delà d’un volume de recettes d’environ US $ 10 milliards, on estime les retombées économiques de ce marché à plus de US $ 6 milliards pour plus de 65 000 emplois à temps plein[4]. La moitié des recettes de l’industrie provient des exportations.

Les tendances clés et les stimulateurs de croissance de l’industrie de défense du Canada résultent de la taille et des perspectives de croissance de son marché de la sécurité intérieure, de son allocation budgétaire à la défense et de ses avantages comparatifs. Le gouvernement du Canada a défini récemment trois principaux axes stratégiques[5] :

  • fournir le bon équipement aux Forces Canadiennes et à la Garde Côtière Canadienne ;
  • tirer parti des achats de matériels de défense pour créer des emplois ;
  • assurer la croissance économique; simplifier les processus d’approvisionnement en matière de défense.

Ainsi le secteur canadien de l’aérospatiale et de la défense est en pleine évolution de par le contexte national, la mutation de l’industrie américaine et les évolutions internationales. Les avantages comparatifs du Canada résident dans :

  • une main-d’œuvre hautement compétente, bien formée et spécialisée
  • l’accès aux marchés d’exportation dans les pays de l’ALENA et dans le monde entier
  • la mise en place de grappes régionales, spécialisées et compétitives.

L’industrie de la Défense du Canada offre des opportunités d’affaires dont les entreprises européennes se doivent de saisir, considérant que :

  • les acteurs canadiens sont en recherche permanente de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technologies, etc.,
  • les ETI/PME canadiennes du secteur restent très ouvertes aux partenariats,
  • le Canada dispose (au-delà de l’ALENA) du plus grand nombre d’accords de libre-échange dans le monde,

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[1] Les deux classements les plus connus sont ceux réalisés par le SIPRI et publiés dans leur annuaire, ainsi que ceux proposés annuellement par le quotidien spécialisé Defense News, disponibles en ligne : http://www.defensenews.com/static/features/top100/charts/

[2]  SIPRI Yearbook 2014- Stockholm International Peace Research Institute, pp.10-11

[3] The Canada Defense Industry – Market Attractiveness and Emerging Opportunities to 2017: Market Profile ID: 2326071, November 2012, 36 pages, Strategic Defence Intelligence

[4]-5 Communiqué de Presse du 5 février 2014 – Travaux publics et Services gouvernementaux Canada « Tirer profit de l’approvisionnement en matière de défense pour créer des emplois et assurer la croissance économique ».

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